lundi 4 mai 2015

Profiter du bonheur pour mieux lutter contre le malheur.

Chaque jour, même si ça fait mal, il faut vivre. Cultiver ces petits bonheurs qui font que la vie vaut la peine d'être vécue.

Chaque jour, même si ça fait mal, nous avons la responsabilité de nous forcer à avancer. Le devoir d'ajouter des saveurs de plaisir à un mal de fond.

À chacun la responsabilité de faire l'effort d'être heureux. D'être bien dans votre vie même si mal dans votre corps...

Aujourd'hui c'est lundi. En ma routine maternelle, c'est aussi le jour où je vais chercher la puce à l'école sur l'heure du midi.

Je suis redescendue à 5/6 de moyenne. Le paroxysme qui a déferlé en vague de douleurs neuropathiques depuis mercredi soir est passé. Je peux prendre une pause de cortisone.

Je retrouve la normalité de mon mal de fond maîtrisé (on dira) par ma multi-thérapie qui en fait le traitement. Plutôt que de me lamenter sur mon sort, je prends la douleur par la main et je trouve le courage d'être comme il se doit à l’école. Les cheveux un peu gras, les aisselles puantes mais capable de sourire malgré les caprices de mon nerf facial qui s'amuse aujourd'hui à me rétrécir la face.

Comme si d'un côté la peau avait rétréci au lavage. Et ce n'est qu'une sensation de douleur parmi la ribambelle face/dos/cou qui font le quotidien de ce vaisseau corporel que j'habite...

Mais je respire de soulagement. Tout est question de perspectives. Quand t'oscillé entre 7 et 9 pendant des jours. Un 5/6 repose les nerfs endommagés. C'est exactement le même soulagement que de passer à un -10 degrés quand ça fait des jours qu'il fait -40...

Ce lundi a la température divine appelle à l'espoir au soleil. Avec une température pareille, il est de notre devoir d'en profiter! On fait un pique-nique de lac spontané sur l'heure du midi. Sous une température idéale pour mon nerf facial, je reprends vie.

Redéposer la puce, brûlée de sa fin de semaine, à l'école. N'y croiser que des pères. Revenir au lac. Au coeur du village, le panneau d'information affiche 26 degrés...

Fenêtres baissées, le vent dans les boucles, une vielle toune d'Indochine passe à la radio. Je monte le son comme si j'avais 20 ans, le sourire aux lèvres. Manque plus que je chante à tue tête pour que ce soit la fête dans ma tête. Ce lundi a définitivement une saveur estivale!

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