jeudi 5 février 2015

Est-ce que le PiYo aura ma peau ou est-ce qu'il aidera ma peau?

Mercredi dernier, en plus de me travailler l’œil, la physio a travaillé mes fascias raidis dans le coin du sterno-cléido-mastoïdien.

Une région que je n'aime pas pour sa proximité avec le nerf vague qui a une méchante propension à me donner de bonnes nausées.

Elle a dû travailler fort sur ce coup là vu ma nuit de vomissements post traitement. Y'en aura pas d'facile!

Jeudi soir, aller au cours de PiYo du village pour la deuxième fois, par acquis de conscience.

Parce-que cela s'inscrit dans un processus général de remise en forme. Parce-qu'il faut avoir mal pour se faire du bien? Parce-qu'il faut transformer la douleur négative en douleur positive. Et que l’exercice participe à ce processus de fond.

Le PiYo est une fusion de Yoga et Pilates. Sachant que j'aime le Pilates sans arriver à m'y remettre vraiment et que je veux creuser le yoga, je décide de m'y investir malgré la douleur et la fatigue.

Pour me donner du coeur au corps, j’entraîne quelques copines en mon sillon PiYo. Même si j'envie leur forme générale, je suis contente de les y retrouver, cela me motive à ne pas lâcher...

Vendredi matin, un matin plus rude que les autres se présente à ma peau. Payer de mon corps le Piyo avec une série de courbatures, ça passe. Payer le Piyo avec une accentuation de douleurs faciales qui s'élancent dans la cervelle, ça casse!

Réaliser à quel point les perceptions de douleur peuvent se comparer avec celles du frette. Avant d'avoir connu un -35, on trouve normal de se plaindre d'un -10. Puis on traverse un bon -25 et on réalise ensuite qu'un -5 est tout à fait supportable...

Avant de connaitre la puissance d'un nerf facial dégradé, je trouvais qu'une séance de courbatures après un bon entraînement faisait bien mal. Maintenant le mal ressenti des courbatures me semble presque insignifiant lorsqu'il s'accompagne de la sensation d'un pic qui transperce l’œil pour se loger dans le cerveau, sans parler des autres sensations faciales qui l'accompagnent, quand même plus supportables.

Apprendre à vivre avec, c'est aussi se dire qu'on y retournera pareil la semaine prochaine.

Et c'est aujourd'hui le temps d'y retourner!

Avec cette subtile crainte logée au fond des entrailles, celle de ne pas savoir comment le corps réagira à l'effort et s'il me fera payer aussi cher l'affront que la fois passée. Deux jours de galère par delà la galère habituelle pour passer au travers! Après discussion avec la physio, qui cette semaine a évité la région du nerf vague, revient le fameux concept de "pacing"...

Le pacing signifie la gestion des activités. Et dans la gestion des activités vient la gestion de l'effort. Elle me conseille donc de faire une série sur deux et de prendre le cours plus mollo. Car, comme elle me le rappelle gentiment, l'important c'est d'y aller, l'important c'est d'avancer dans la bonne direction. Aussi difficile soit-elle...

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