mercredi 25 février 2015

De jour en nuit...

Sur les Plaines d'Abraham, par -35 au Carnaval de Québec...

Se lever, chaque matin, en compagnie d'un nerf facial dégradé. Comme tous les matins depuis quatre ans, sentir ce passager clandestin s'éveiller avec soi. Jour après jour. Avoir du mal a retenir quelques larmes de désespoir. Les laisser couler. S'accrocher. Ne pas lâcher. Résister. Avaler ses médocs. Inspirer.

Apprendre à vivre, avec un visage coupé en deux de l'intérieur, c'est pas facile, chaque matin. C'est horrible du matin au soir. Apprendre à vivre avec des névralgies permanentes, c'est l'enfer quotidien. Mais résister à l'enfer c'est se forcer à avancer. Sans cesse ni répit. C'est se forcer à vivre.

En mon cas, c'est se reboucler la crinière folle et aller chez la kiné se faire remettre la mâchoire en place. Souffrir encore et toujours. Avaler. Affronter. Avancer.

Finir la journée avec le sourire de l'espoir que donne un projet trippant. De ces projets hallucinants qui forcent le moral à remonter quelques paliers. En sentir le stress positif tirait de l'avant. Sourire malgré la douleur.

Une forte douleur constante, à moyen terme, engendre un stress toxique qui pollue les pensées. Un projet stimulant génère des bouffées de motivation qui agisse comme un masque protecteur. Si la douleur est physique, sa gestion repose sur le mental.

Si la journée a commencé avec quelques larmes, elle se termine avec de l'espoir. Et c'est pour cela qu'il faut avancer, jour après jour. En ce duel intérieur dans lequel transporte la douleur chronique, toujours se relever.

Certains jours la douleur écrase tant le mental qu'il se recroqueville sur lui même et se sent dépérir. Ces jours là sont les pires. Mais d'autres jours, le mental déploie ses forces et écrase la douleur, il revit. Ces jours là sont les meilleurs...

Et se rappeler, une autre fois, dans la nuit tombée, que se forcer à vivre avec la douleur, jour après jour, c'est pratiquer une gymnastique mentale quotidienne...

Sur l'Avenue Cartier de Québec, par -35, sous les lampadaires de Lumière sur l'Art...

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