lundi 23 mars 2015

Quand la méditation devient un outil pour cultiver une meilleure forme physique et mentale...


Méditer, méditer, encore un mot bien beau... plein d'images éparses et de préjugés...

Un mot qui peut s' employer à toutes sauces en notre langage moderne. Ça veut dire quoi méditer? Ça veut dire dire plein de choses comme cela peut ne rien vouloir dire.

Qu'est-ce que méditer en mon vocabulaire présent?

Je sais que méditer aide concrètement le réseau nerveux de ce côté de visage affecté par son nerf facial endommagé. Réalise-t-on à quel point on vit avec son visage avant d'en perdre le contrôle? Six mois de paralysie faciale m'ont beaucoup appris sur le sujet et quatre ans de bio-mécanique faciale dysfonctionnelle aussi.

Non seulement on vit chaque seconde éveillée par notre visage, mais en plus on existe grâce à lui, il est la vitrine de l'âme. Non seulement il sert multiples sens: la vue, l'odorat, le goût, l'ouïe, mais il est aussi le réceptacle des émotions. Et son anatomie est directement reliée au cerveau avec lequel elle s’intègre.

Le rôle du visage dans la méditation est essentiel. Parfois un scientifique avorté en quelques recoins de mon imagination observe avec attention les spasmes et choc électriques qui me traversent le visage. Il est fasciné. Ceux-ci étant particulièrement virulents à chaque début de méditation.

Comme le visage est stimulé en permanence... vu qu'on vit en étroite collaboration avec lui, il ne se repose jamais. Sauf durant le sommeil. Méditer c'est aussi mettre le visage en veille.

En mon cas, le mettre en veille c'est d'abord traverser son hyperactivité nerveuse provoquée par un réseau nerveux sur-stimulé par une série de dysfonctionnements causés par le putain de nerf facial endommagé et ses connexions aberrantes.

En pratique c'est le sentir faire le fou à coups de chocs électriques qui me cillent de l'intérieur, de spasmes qui me contorsionnent, de brûlures aiguës. C'est à chaque fois une différente symphonie de douleurs qui se foutent de ma gueule. Littéralement. C'est tellement désagréable que cela en peut en être intolérable. En ces temps là, je tiens rarement plus de 15 minutes à la fois...

Mais si je tiens au moins 40 minutes, en général, j'ai gagné la bataille. Ma moitié gauche de visage en guerre est enfin en veille. Il peut se reposer. Idéalement il est même supposé en profiter pour se régénérer. À ce moment là, lorsque le circuit nerveux s'est calmé, cela arrête de court-circuiter à tout vent.

Je peux alors percevoir la source de la douleur neuropathique, je peux en dessiner mentalement le trajet, je peux la bombarder de rayons mauves si ça me chante. Je peux prendre du recul.

Méditation/morphine = combo gagnant

Le combo prise de morphine et méditation est toujours gagnant. C'est faire d'une pierre deux coups m'explique le médecin fier de ma pomme.

Hé non! Contre tout délire égaré, le cocktail morphine/méditation ne signifie pas se défoncer la gueule comme dans un film flyé de Johnny Depp en sa folle jeunesse. C'est même pas tripper. C'est juste affronter le problème neuropathique en conjuguant deux outils de cette multi thérapie que j'applique en ma vie pour avancer.

Je remarque, au fil des mois, que cet exercice permet aussi de contrôler une certaine nuance de douleur. En calmant le système nerveux sur-stimulé, j'atténue un effet secondaire physiologique provoqué par mon nerf dégradé. Je reprends un certain contrôle de la douleur constante.

Les répercussions de l'hyperactivité nerveuse accentuent le problème de fond et l'empire. Pour aider à la cause je me force à méditer tout en sachant à chaque fois que cela ne sera pas une partie de plaisir. Que cela fera mal. Chaque méditation est un affront.

Mais les effets secondaires psychologiques de cette thérapie sont pas mal plus cool que ceux des différents médicaments qui viennent jouer dans la chimie interne pour essayer de calmer un nerf blessé surexcité. Les effets secondaires de ce type de méditation se situent dans la paix de l'esprit qui s'éclaircit...

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